
Après vos commentaires ou même nos discussions qu’on a eu en privé je constate qu’on a tous vécu ce genre de période dont on peine à se relever. Les peines sont inévitables et personne n’en est exempt. D’ailleurs on est tous unanimes pour attester que ça fait partie de la vie et qu’il arrive des moments où nous sommes également responsables de la peine de quelqu’un d’autre. Et puis j’espère que vous connaissez la règle, si vous avez reçu un ‘goumin’ il faut passer le flambeau.
Pour ceux qui n’ont pas lu l’article précédent 🙄. Que dire ? En attendant moi je continue avec les vrais Ifelayos 🤣. Les Ifelayos je vous ai expliqué comment j’ai essayé de me remettre d’aplomb tant bien que mal après mes péripéties et ma dernière rupture le GCC (si vous avez la référence have five 🖐🏾).
Je vous parlerai aussi de mes astuces à moi pour aller de l’avant. J’ai testé et approuvé la méthode.
Après cette rupture, j’avais décidé de me concentrer sur mes cours. De m’y investir corps et âme. Beaucoup disent que travailler aide à oublier. Mais je pense que ce n’était pas la bonne méthode, parce que j’essayais tout simplement de fuir mes émotions. J’étais présente de corps mais pas d’esprit. Je voulais fouiiir la réalité. (Ça va péter vous allez fouiiiiir). Le déni est un mécanisme de défense avec ses bons et ses mauvais côtés.
J’avais pris la décision de n’en parler à personne et de fermer ce chapitre. Vous connaissez la célèbre phrase de développement personnel « Date in private, cry in private ».
Pour que vous compreniez la suite, il faut que je vous replace dans le contexte. Pendant mes cours, j’avais des travaux pratiques de statistiques à finaliser et je galérais comme tout étudiant qui se respecte. Mon frère m’a alors recommandé d’aller vers une connaissance qui m’a aidée. Il s’est fait qu’elle habitait en colocation avec une personne que je connaissais très bien avec qui on a repris contact. C’était au moment où tout semblait encore aller. Cela va sans dire qu’elles m’ont fait remarquer toutes les deux que je travaillais énormément et notifier que je ne pouvais pas rester de 7h à 23H du matin assise à travailler. Qu’il me fallait trouver un équilibre de vie. Comme quoi rien n’arrive au hasard. Après des séances de travail ensemble nous nous sommes plus ou moins rapprochées. J’étais supposée aller leur rendre visite un jour et ce jour s’est avéré être le jour de la pré-rupture. Pré-rupture vous connaissez cette période où les deux protagonistes disent qu’ils vont réfléchir pour décider du sort de la relation ? On appelle aussi ça « Pause ». Les pauses ou on n’appuie plus jamais le bouton re-play. Je voyais déjà venir la fin à ce moment-là. J’étais déjà dévastée. Je n’avais plus la force d’honorer l’engagement du rendez-vous. Mes connaissances ont compris que quelque chose s’était passé, parce que je leur ai dit que je retournais chez moi et je n’étais plus en mesure de venir les voir. Je me suis contentée de dire que tout allait bien et que même si ça n’allait pas que ça irait.
Première station : Célia tombe sous le poids de sa croix.
Quelques heures après être rentrée dans ma colocation. J’entends sonner chez moi. L’une d’elles était là. J’étais choquée et surprise qu’elle ait fait toute cette distance parce qu’elle avait senti que je n’étais pas bien. Dans mes souvenirs, j’ai éclaté en sanglots. Je ne pouvais pas me contenir. J’ai déballé tout ce que j’avais sur le cœur. Elle est restée avec moi et m’a proposé de venir rester avec elles un moment le temps d’aller bien. J’ai dit non que ça irait et que je me sentirais mieux. Thug life on t’a dit. Elle est donc partie. Au bout d’une journée d’angoisse et de larmes, j’ai conclu qu’avec ce qui venait de se passer, le contexte actuel, la charge de travail, mon logement que je n’aimais pas, je n’avais pas la force d’être seule. J’ai donc accepté leur invitation. Je ne voulais cependant pas m’y éterniser parce que je respecte énormément l’espace des gens et vous connaissez ma règle : compter parfois sur les gens c’est bien mais ce n’est pas une solution pérenne.
Si vous êtes chrétien vous savez un peu ce qu’est le chemin de la croix. Je l’ai vécu un peu comme ça. Je portais ma croix.
Ce que ce séjour m’a appris :
Faut le dire j’avais honte de mes émotions. J’avais honte de pleurer. J’avais honte de dire comment je me sentais. J’avais honte de m’ouvrir. Ces connaissances m’ont mise en confiance. J’avais le droit de ne pas me contenir c’est ce que j’ai fait. Au bout de deux jours j’étais prête à me remettre sur patte. Je les ai remerciées et je suis rentrée chez moi croyant dur comme fer que tout n’irait que pour le mieux dans le meilleur des mondes. Que je ne pleurerai plus. Il était temps d’avancer. Quelle imprudence !
Deuxième station : Célia tombe pour la deuxième fois.
Je n’avais pas fait un jour avec mes rats (Si vous savez pas de quels rats je parle il est temps de retourner lire la première partie les gars ) que j’avais recommencé à pleurer. On vous dit que le cœur c’est pour pomper le sang. Vous dites que norrrh je Maîtrise.
Bref pour faire court ma connaissance est revenue me chercher.
J’y suis restée cette fois-ci une semaine. Rien de nouveau sous le soleil je pleurais. Je parlais de mes doutes et de mes peurs. Mais cette fois-là j’avais compris que je ne pouvais pas guérir en un jour encore moins en deux. Et même pas en une semaine. À ce moment-là je parlais avec une tante qui me rappelait que je faisais tout sauf essayer de guérir j’essayais de fuir. Je lui disais mais pourquoi je me sens comme ça moi Célia toute puissante. Elle me rappelait qu’il fallait que j’affronte cette solitude. Les autres ne seront pas toujours là. J’étais donc de retour entre les quatre murs de ma chambre.
Troisième station : Célia tombe pour la troisième fois.
J’avais une amie qui voulait venir me voir et rester un moment avec moi, parce qu’on s’était vu il y avait un moment déjà. Mais j’avais un lit à une place et je ne me sentais pas très bien dans mon logement. Donc elle m’a proposé de venir plutôt chez elle. Elle avait deux lits. Je me demandais comment est-ce que j’allais rester chez elle sans pleurer et sans parler de la période que je traversais. J’attendais la nuit pour pleurer. Vous imaginez bien que je n’ai pas pu faire semblant bien longtemps. Ce que j’ai le plus apprécié dans sa réaction c’est qu’elle m’a écouté attentivement, m’a consolée de toutes ses forces et m’a dit : « je sais que mes mots ne changeront pas grand-chose, mais on va prier et tout ira pour le mieux ». La deuxième étape de ma guérison a été la prière. Ça n’a l’air de rien mais ça m’a apaisée. Croire que tout arrivait pour une raison. Que les plans de Dieu, God’s plan, God’s plan (Drake voice) étaient toujours les meilleurs. J’ai passé des jours à prier pour trouver la force. Bon je vous avoue que je priais pour la réconciliation dure dure mais Hélas mdr. C’est le déni tout ça. Elle a contacté mon frère. C’était clair qu’il fallait que je rentre à Cotonou. Jusqu’à mon départ pour Cotonou mon moral allait en dent de scie. J’allais bien, puis mal, puis bien. C’était à chaque jour suffisait sa peine.
Les voies du Seigneur sont impénétrables
Avant de repartir à Cotonou, je devais voir une ancienne amie pour récupérer des affaires, ça faisait super longtemps qu’on s’était vu. Ça a coïncidé avec le jour ou la relation s’est effectivement achevée. Je suis allée la rencontrer à la gare. Je voulais sourire, avoir fière allure, dégager de l’assurance et de la confiance. Il a fallu qu’elle me pose l’éternelle question « Célia comment tu vas ? ». Cette question je la recevais comme un couteau en plein cœur. J’ai commencé à pleurer de plus bel et puis je devais rendre un tp. Ce jour-là, elle m’a ramenée chez elle. Et comme je l’ai dit maintes fois, rien n’est fait au hasard. Les voies du seigneur sont impénétrables. Son cadre de vie respirait la paix, encens par-ci et par-là, des bougies parfumées, des gels de douche pour tous les mood. Je me suis rendu compte que je ne prenais pas assez soin de moi et de mon mental. Mon cadre de vie ne me correspondait pas, mes douches n’étaient pas paisibles, mes coloc n’en parlons pas et ma chambre était loin d’être un « safe space ». Vous vous imaginez en quelques semaines j’ai appris à pleurer et à accepter la vulnérabilité, je m’étais reconnectée à ma foi, à la prière. » I was talking to god like I was talking to my bro… » C’est une chanson de Nasty C qui me vient à la tête au moment ou j’écris.
Je venais de comprendre qu’il fallait que mon espace de vie m’aide à aller mieux et ce n’était pas le cas. (C’était inconcevable une fois encore que je reste dans cet appartement). Je suis repartie de chez elle requinquée. J’avais pris l’une des meilleures douches de ma vie wow. J’avais passé l’une des nuits les plus paisible de cette période.
Dans le ventre du Pyrrthon (Python) pour paraphraser Greg (un rappeur béninois)
Puis a suivi le propulseur de guérison, j’ai nommé mon retour au terre terre, au tieka, mon retour au Bénin. Prendre mes parents dans mes bras, être au contact des gens qui m’aimaient inconditionnellement a rempli mon cœur. J’étais rechargée. Mais il fallait repartir en France trois semaines plus tard. Je savais que j’avais fait le plein de carburant émotionnel, et qu’il allait falloir me réapprovisionner moi-même. Au retour, j’ai décidé de retourner chez mon amie un moment. J’ai cherché un nouvel appartement. Comme Dieu n’abandonne jamais ses enfants, j’ai trouvé l’appartement qui me correspondait. Le logement excellent, la douche parfaite, la localisation un ++++. Tout commençait à rentrer dans l’ordre dans ma vie.
Mais attends ? J’avais le cœur brisé et j’étais BROKE. Il fallait à tout prix que je travaille. J’ai été baby Sitter et puis employée de cuisine. (Je vous parlerai des différents jobs que j’ai eu en France et ce que j’en ai pensé).
La psychologue en moi vous parle :
Pour sein-thétiser, oups 😜 synthétiser (j’ai souvent deux voix dans ma tête une tordue et une saine d’esprit), je dirai que les peines font parti de la vie, mais parfois on en apprend encore plus sur soi-même. Il vaut mieux voir le bon côté des choses.
Première astuce non négligeable. S’il vous plait. Arrêtez d’écouter des chansons de zouk love quand vous n’allez pas bien. S’enfoncer dans la déprime, pour mieux déprimer. Je ne sais pas pourquoi on fait ça mais vraiment évitez. Ca n’aide pas. « C’EST FAUX Je sais pas qui vous a dit ça, mais c’est FAUX Je sais pas pourquoi vous pensez que c’est vrai parce que c’est FAUX ». Je vous partage une playlist dancehall à la place bougez votre popotin. Tournez les hanches ça fait du bien au moral.
Maintenant que c’est dit on revient sur mes vrais conseils 😂
🤗 : J’ai appris à accepter mes émotions telles qu’elles étaient. Je ne devais pas faire semblant avec moi-même. J’avais de la peine, il fallait pleurer. J’ai pleuré un bon coup enfin 1000 bon coups. J’avais aimé, je devais oublier et avancer. C’est ok. Prendre le temps de vivre ses émotions et de repartir sur de bonnes bases.
🙏 : Priez si vous pouvez, accrochez-vous à vos croyances ça peut aider. Ça a été une force incroyable. Un moyen, une assurance que tout irait pour le mieux.
👩🏾🤝👩🏾 : Vous n’êtes jamais aussi seul que vous le croyez. Des gens vous aiment et même s’ils ne vous aiment pas ils seront de passage dans vos vies au bon moment et vous apprendront des choses. Et si vous avez de la famille, laissez-les vous remplir d’amour.
🥰 : Votre bien-être doit être au centre de tout. Votre cadre de vie et vos habitudes peuvent vraiment changer beaucoup de choses dans votre quotidien. D’ailleurs à ce propos après mon déménagement, j’ai appris à profiter de chacune de mes douches. J’ai développé un rituel, un mood, une ambiance.

Occupez-vous, cherchez-vous, appréciez-vous. On ne sait pas toujours où l’on va mais savoir d’où l’on vient n’est pas négligeable. Il va de soit que toute relation vous transforme positivement ou négativement. Il faut faire une pause et se redemander qui nous sommes vraiment. Ne cherchez pas retrouver une vielle version de vous. Vous êtes une nouvelle personne, une version améliorée. Par ailleurs il est important d’identifier ses torts à soi parce que vous aurez beau vouloir culpabiliser l’autre que cela ne servira pas à grand-chose. Pourquoi ? Parce que à la fin de la journée il vous restera une et une seule personne. Je me suis demandé si je m’étais assez aimée tout le long ? Est-ce que je m’étais accordée du temps ? Le don de soi est important je suis de ceux qui pensent que quand on aime on donne tout. Mais on a tendance à s’oublier soi-même.
Acceptez aussi qu’il y a eu du positif. Qu’est-ce que j’ai aimé chez lui et ce que j’ai le moins aimé. Ça permet de filtrer pour l’avenir ce qu’on est en mesure ou non de tolérer. Et surtout de mieux identifier ses besoins.
Accepter le vide, la solitude, s’ouvrir aux nouvelles rencontres travailler sur soi, prier, grandir, guérir. C’est dur d’être avec soi-même j’imagine bien. Mais apprendre à le faire est une nécessité. Vous êtes assez. Vraiment merci de vos nombreux retours sur mes articles ça me met du baume au cœur. Et c’est toujours un plaisir. Si vous voulez que je parle d’un sujet en particulier hésitez pas à me dire ça me fera plaisir. Et l’objectif pour moi est surtout qu’au moins une personne se rende compte que chaque ressenti est unique, chaque réaction face aux événements est unique. Ne minimisez pas vos émotions. XoXo
👌🏿
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❤️❤️❤️
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Waouhhh….. très inspirant! Merci pour cette générosité et saches que qu’a travers ton blog tu sauve des gens 🙏🏾Merci beaucoup 😊
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Hello, Tes écrits sont d’une profondeur à laquelle on pourrait facilement s’identifier . C’est un régal de te lire. De la sensibilité qui donne de la force. Hâte de voir la suite. Merci pour le temps consacré sis ❤️
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Super article, j’aime beaucoup le fait que tu insistes sur le fait qu’il faut prendre soin de soi et beaucoup travailler sur soi. Parce que c’est vraiment ce qu’on oublie souvent (surtout moi). Merci pour le rappel !
Est ce que tu pourrais approfondir le sujet en nous expliquant en détail comment bien prendre de soi et travailler sur nous même ? ( surtout comment tu le fais)
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Bravo… Beaucoup devrait lire ton blog, j’ai eu un peu de poussière dans l’œil… 🥺 Mais là suis remonté à bloc… Merci @Ifelaye.
L.Stephane
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Bravo… Beaucoup devrait lire ton blog, j’ai eu un peu de poussière dans l’œil… 🥺 Mais là suis remonté à bloc… Merci @Ifelaye.
L.Stephane
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Très bien écrit. Le sens de l’écrit est en parfaite harmonie avec la nature du message véhiculé. Cela pousse le lecteur à continuer la lecture. Bravo!
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Merci pour cette phase ma belle j’en ai tiré des leçons car je vis aussi la même chose depuis 07mois et je guéris pas encore vraiment
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Crois moi ça prend du temps, beaucoup de temps. Ne sois pas pressée, essaye de bien t’entourée et si non mes DM sont ouverts
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J’aimerais bien que tu details le travail sur soi et surtout comment se relever et oublier l’être aimé
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Ce sera avec plaisir
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Même à 2h je te lis
Je me rappelle de beaucoup de choses
Travailler sur soi une necessite
Courage
Merci pour ta plume
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