La place d’une femme…

Pour les personnes qui ont la référence vous serez tentés de répondre : A la couuïzine (cuisine) 😒.


Aujourd’hui je veux aborder une thématique qui a longtemps fait germer en moi un certain nombre de questions. J’ai toujours eu l’impression qu’à la naissance d’une femme africaine, elle a à peine le temps de définir la vision qu’elle a d’elle-même, que la société lui a déjà dicté quoi faire ou qui être. J’ai eu la chance de grandir dans une famille très peu conservatrice, qui m’a toujours donné la possibilité ou du moins la liberté d’« être ». En grandissant et en sortant de ce cocon, la réalité m’a frappé de plein fouet. En effet, ce que j’appellerai « l’entourage » m’a très vite fait comprendre que j’étais faite pour être la femme de quelqu’un 🙄🚶🏾‍♀️.


Mes parents, très ouverts me permettaient de m’exprimer et puis je n’avais pas ma langue dans ma poche. « On » m’a dit que c’était une sale habitude qui m’empêcherait de demeurer sous le toit de quelqu’un, en l’occurrence d’un potentiel futur mari, bien longtemps. Je dois avouer que plus tard dans mes relations j’avais peur de m’exprimer, je me disais qu’on attend d’une femme qu’elle se taise. Bref on en reparlera peut-être un autre jour. Outre le fait de vivre dans un silence de moine pour me préparer à écouter cher futur monsieur mon mari, je me devais d’être ordonnée parce que plus tard, mon foyer et ma maison seraient entretenus par moi. Et puis évidemment je suis une femme, je suis douée pour la cuisine depuis le ventre de ma mère. Il me fallait révéler ce talent le plus tôt possible parce qu’un homme pour le combler, on nourrit son ventre et son bas ventre 😈. S’agissant du bas ventre, vous imaginez bien qu’on ne me donnait aucun conseil. Et puis si tu es l’enfant de tes parents pose la question 💀!


Plus jeune, j’ai vécu des expériences amoureuses, ou regardé de loin celles des autres et j’ai choisi de déconstruire certains codes sociétaux. Au début dans mes relations, je voulais être une « bonne » ( dans tous les sens du terme 🤓) petite amie. Celle qui a déjà cuisiné avant que son copain ne rentre, celle qui veut être au petit soin, celle qui veut tout ranger pour qu’il soit content. Vous imaginez bien que j’ai pu faire ces expériences qu’une fois en France loin de mes parents (Papa si tu passes par-là, c’est l’histoire d’une amie). Alors, de ces petites expériences de femme plus ou moins « parfaite » j’ai retenu que pour ma part j’aspirais à de la complémentarité. La complémentarité ! j’ai tant de choses à dire sur le sujet. Je vous confirme d’expérience que c’était épuisant, éreintant surtout quand tu as aussi une vie, un travail et des rêves. Et bien évidemment ça ne retient pas un homme.

Quant à l’expérience des autres, je ne saurais y porter un jugement. Parfois, je pouvais lire de la fatigue chez certaines femmes, mais elles s’obligeaient à jouer leur « rôle » surtout celles mariées pour éviter les réprimandes du mari lui-même, voire les foudres de la belle-mère. Les éternels « mon enfant a maigri, une autre femme viendra mieux s’occuper de lui ». Je n’ai même pas encore cité le quart des problèmes que j’ai l’impression que mon article est interminable. Mais parlons un peu encore de ce qu’est une vraie femme africaine. Une vraie femme africaine ne quitte pas son foyer et puis de toute les façons où irait-elle ? Une vraie femme africaine sait qu’elle est la titulaire et que son homme a juste besoin de respirer de temps en temps. Une femme africaine est née pour porter les fardeaux du monde. LOL.

Rappelons quand même pour ceux qui font exprès de ne pas comprendre que le problème n’est pas de cuisiner, d’être propre, ou même d’être préparée à faire plaisir à un homme. Mais je pense qu’une fille et un garçon méritent la même éducation. Je veux aussi qu’on prenne soin de moi, que l’autre sache cuisiner ou aide pour la vaisselle, que le ménage soit une affaire collective. Et même le plaisir du bas ventre doit être une réciprocité uhm uhm !!!!.Il y a une phrase qu’on dit souvent au Bénin « Agbaza man yi gan ». Je m’excuse d’avance de l’orthographe mais cette phrase veut dire que le corps humain n’est pas fait de fer. Il s’épuise, se fatigue, s’affaiblît. Même celui d’une femme. Apprenons à nous ménager mutuellement. Pour celles au foyer à temps plein, ou celles qui ne sont pas de mon avis, je comprends qu’on soit toutes différentes, et je le respecte. Le message que j’essaye de passer c’est d’accepter cette différence mais surtout d’éduquer les hommes à être de bons époux tout comme on éduque une femme à être une bonne épouse ou du moins inculquer les mêmes valeurs à chacun.


Nota Bene 😂 : Ceci est un message de la plus haute importance ! Ce billet ne signifie en rien que je ne veux pas me marier ou que j’ai un problème avec les relations. On vous connait.

Moi, après avoir écrit le nota bene

Faites comme chez vous, mais n’oubliez pas que vous êtes chez moi. Surtout n’hésitez pas à me laisser vos avis en commentaire ! Xoxo 😘

7 commentaires

  1. Bonjour Célia,

    Tout d’abord, je tiens à te dire que tu as une jolie plume ….. tu pourrais en avoir une belle avec plus d’expérience 😉.. lâche pas.

    J’éviterai ensuite de me prononcer sur le fond de l’article, même si je suis à 95% d’accord avec toi…. les 5% restants concernent quelques points abordés que je trouve discutables. Cependant, ce n’est vraiment pas le lieu pour ça… des discussions pareilles nécessitent une interaction…..

    Sur la forme par contre … je pense que tu as oublié un mot .. Le mot sens dans la parenthèse (dans tous les sens du terme). Sinon je trouve que ça tient bien la route …..

    J’ai hâte de lire ton prochain article.

    Du courage à toi

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    1. Hello Ornella, ton commentaire fait plaisir. N’hésite pas à venir en discuter avec moi sur instagram. C’est avec plaisir que je te lirai et ça me permettra d’évoluer sur le sujet. J’avoue que j’avais beaucoup de choses à dire mais j’avais aussi dans l’idée de faire court. Mais peut être devrai je oser faire long pour en dire plus. Encore merci beaucoup.

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  2. Bonjour Célia.
    J’espère que tu vas bien ?
    Moi je suis d’accord avec toi. Je pense que l’éducation doit être revue à la base et c’est à nous jeunes d’aujourd’hui futurs parents de bien éduquer nos enfants garçon comme fille. C’est clair qu’une maman qui a que des garçons ne fera pas tout dans sa maison toute seule. La complémentarité c’est important.

    J’ai hâte de te lire bientôt. Bonne continuation

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    1. Je vais très bien Ashley et toi aussi j’espère ? Oui l’éducation c’est super important. Certains garçons se font encore refuser la cuisine soit disant que c’est pas pour eux. Merci beaucoup de donner ton avis.

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  3. Bonjour Célia,

    Tu imagines combien je suis heureuse de lire une femme qui se découvre et s’en affirme.

    Une synthèse de la pensée de base reste bien plus plaisante à lire qu’un long écrit. Bravo!

    Les interactions te permettront bien sûr d’approfondir tes idées et tes positions.

    J’apprécie beaucoup l’ouverture que tu fais sur le sujet « de l’attente de la femme dans un couple », bien plus que celui « de son rôle » dans le même contexte. Deux choses qu’il est possible de séparer car elles peuvent à terme ne pas nourrir les mêmes vocations.

    Nos parents nous préparent à être « mère ». Il faut avouer que nos (éducatrices à la base) ne savaient pas forcément être amies, amantes, complices de leurs hommes ou n’étaient pas forcément en mesure d’assumer ce à quoi elles ont pu aspirer physiquement et psychiquement tout au long de leurs relations, je ne dirai pas amoureuses, mais de couples.

    Comment transmettre ce que l’on ne sait pas! J’ai une pensée pour celles qui ont été excisées et celles qui aujourd’hui ne peuvent toujours s’offrir le droit à l’orgasme, ou au plaisir tout court. J’ai de même une pensée pour celles qui ne découvrent l’orgasme qu’à l’âge mûr, au détour d’un incident…).

    Oui, le parcours de la femme n’a pas toujours été un long fleuve tranquille surtout dans les traditions patriarcales. Elle vient d’une côte de l’homme, s’est t’on empressé d’écrire, qui lui fini quand même par naître d’elle. Voyons ça…

    Est ce légitime, que dis je! est ce naturel que la femme aspire au même épanouissement que l’homme?

    La question reste entière, et il revient bien aux femmes d’y apporter des réponses et de parler de ce qu’elles sont quand elles portent au delà de la charge quotidienne, le plaisir et la virilité de leur homme.

    Ça a pu avoir son charme héroïque que de porter cette fierté (rôle pour d’autres) dans le choix du silence.

    Il ne faut bien entendu pas confondre la « vie de couple » à la « vie de famille » qui elle a su bien plus aisément s’imposer aux filles dans le temps.

    Nous faisons effectivement une erreur en ne conditionnant nos filles qu’à être des mères porteuses de belles graines, puisqu’à force d’expériences et d’échecs, on se dit bien qu’il reste à découvrir et à apprendre!

    Merci Célia, de permettre à plus d’une de lever le voile sur un sujet qui va aller en s’imposant à la société, car que fera t’elle quand les rôles s’inverseront entre l’homme et la femme, malgré la préférence historique par défaut pour le garçon, l’humanité change à grande vitesse de civilisation et il convient de préparer aussi bien, les hommes que les femmes à d’autres futurs (le siècle vert, le siècle féminin ? …etc…).

    Bien sûr, parlons en….

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